Marine Le Pen, femme de gauche. Par Henrik Gunnarsson



Marine Le Pen, femme de gauche


Marine Le Pen le répète dix fois par jour : « je défends le peuple », mais dans sa vision, le peuple est seulement une partie du peuple, celle constituée par la classe moyenne inférieure et la classe populaire, qu'elle oppose à la classe moyenne supérieure, à la classe aisée et à la classe « riche », les « possédants » qu'elle déteste plus que tout, en socialiste qu'elle a toujours été. « Je veux défendre les petits CONTRE les gros », dit Marine Le Pen dans sa démagogie gaucho-populiste, qui ensuite ose affirmer qu'elle souhaite « le rassemblement des Français », alors qu'elle montre du doigt et cible toute une partie du peuple, celle qui se trouve en haut de l'échelle économique.
Marine Le Pen est une femme de gauche socialo-communiste, mais elle ne l' assume pas. Elle a une vision collectiviste, égalitariste, anti-libérale, anti-capitaliste, anti-banques, anti-bourse, anti-argent, anti-riches, anti-business, et pour cette raison, elle a voté contre la suppression de l'ISF, impôt qu'elle voulait intégralement conserver, sans rien réformer. Les sept autres députés FN ont voté avec elle contre la suppression de l'ISF, cet impôt emblématique du socialisme Mitterrandien, auquel le FN adhère pleinement. Marine Le Pen veut également maintenir en l'état les droits de succession, ne rien remettre en cause, ni le principe, ni les taux, ni l'abattement abaissé par Hollande ( se reporter à l'argumentaire que j'ai consacré au sujet des droits de succession en ligne directe ).
Marine Le Pen a toujours été une femme de gauche. « J'ai une sensibilité sociale », dit-elle. On sait précisément, en lisant son programme, à quoi correspond sa « sensibilité sociale » : à une gauche socialo-étatiste qui fait la guerre aux riches.
Défendre le peuple, c'est défendre tout le monde, du plus pauvre au plus riche. C'est avoir un programme économique et fiscal équilibré qui défend les intérêts de toutes les catégories, au lieu de les opposer et d'en cibler certaines. Marine Le Pen, comme tous les socialistes égalitaristes, veut racketter une partie de la population, au nom de la « justice sociale », de la « réduction des inégalités » et de la « redistribution des richesses ».
Marine Le Pen n'est pas la candidate du peuple, mais la candidate des pauvres.
En politique, j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi stupide que Marine Le Pen. Voilà sa vision manichéenne : d'un côté, il y a le peuple, les gentils, les gens qui doivent être défendus : les pauvres, la classe populaire, la classe moyenne inférieure. 
De l'autre côté, il y a les « riches », les salauds qui doivent être matraqués, parce qu'il faut sanctionner ceux qui ont réussi, ceux qui possèdent un patrimoine et un capital.
Marine Le Pen partage la même idéologie socialiste que François Hollande, qui n'a pas été « le président de tous les Français », comme il s'en gargarisait. Hollande s'est présenté comme l'ennemi des riches et a été élu grâce à cette posture démagogique. Pendant son quinquennat, Hollande a lutté contre la richesse au lieu de lutter contre la pauvreté, en rackettant, en spoliant la classe moyenne supérieure, la classe aisée et la classe « riche », pour distribuer l'argent volé au reste de la population. Maintenant qu'il n'est plus président, Hollande se revendique « président des pauvres », en opposition au « président des riches » qui lui a succédé. Il confirme son esprit socialo-marxiste de lutte des classes et de persécution des « riches ».
En France on a pas un raisonnement économique, mais idéologique. On préfère un pays ruiné...mais égalitaire.
Nous, nous sommes de droite. Nous rejetons les délires marxistes, l'ignorance économique et la jalousie sociale. 

Mais je ne peux pas conclure mon texte sans souligner un point fondamental, qui est celui des valeurs. 
Marine Le Pen n'est pas seulement de gauche sur les questions économiques, sociales et fiscales, elle l'est également sur les questions de société : elle a renoncé au rétablissement de la peine de mort, qu'elle a retiré de son programme, confirmant que le FN est devenu un parti de traîtres et de soumis au système politique, institutionnel et médiatique, ainsi qu' à l' Union européenne. Sur L'islam, elle a déclaré le Dimanche 11 Septembre 2016 dans l'émission politique de TF1 : « L'islam est compatible avec la république, » ce qui signifie que Marine Le Pen accepte de fait l'islamisation démographique et culturelle de la France, à long terme.
J' ajoute le propos qu'elle a tenu dans l'émission de télévision « Zemmour et Naulleau » le Mercredi 30 Mai 2018  : « l’immigration telle qu’elle est organisée aujourd’hui dans notre pays est irréversible ».
Marine Le Pen a donc renoncé à reconduire les immigrés et issus de l'immigration dans leurs pays d'origine, abandonnant l'un des fondamentaux du Front National.
Marine Le Pen, avec son sens politique proche de zéro, n'a pas compris que le réservoir de voix est bien plus important à droite qu'à gauche...
Marine Le Pen affirme « vouloir baisser les impôts », mais c'est seulement pour sa clientèle électorale : la classe inférieure. Elle veut maintenir une fiscalité confiscatoire pour la classe supérieure, en bonne socialiste anti-riches.

Par Henrik Gunnarsson.

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