Pour en finir avec la question du régime de Vichy

Pour en finir avec la question du régime de Vichy




Marine le Pen, le 9 avril dernier, a créé la polémique du fait de sa réponse à une journaliste sur le plateau du Grand Jury RTL. Le sujet brûlant du régime de Vichy et de la collaboration avait été touché par la candidate à l'élection présidentielle. Selon Marine le Pen, « la France n'était pas responsable » de la rafle du Vélodrome d'hiver ou Vel d'Hiv de 1942. Comment un simple interprétation de l'Histoire a-t-elle pu faire tant de vacarme dans la sphère politique et médiatique ? Quel problème est soulevé par cette période ? Quelle attitude adopter ?  


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Pour bien comprendre l'enjeu de la polémique, un petit rappel d'Histoire sur la Seconde Guerre mondiale en Europe semble adapté. Faisons simple.
En 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne nazie après ses annexions de territoires (avec par exemple l'invasion de la Pologne).
Cependant, en six semaines, l'armée française est battue et l'Allemagne nazie occupe la partie nord du territoire français. La zone sud est officiellement libre mais sous influence allemande. L’Alsace et la Lorraine sont directement annexées.






Le gouvernement transite de Paris à la petite ville de Vichy dans le département de l'Allier, en zone libre.

A ce moment, le gouvernement entame sa politique de collaboration avec l'Allemagne.
Les principaux motifs de la collaboration sont : une aide économique , une aide militaire et une adhésion à certains principes du Reich comme l'antisémitisme dans la loi.
Première question qui se pose : La France a-t-elle accepté volontairement la politique de collaboration ?
Pas vraiment. Pour être le plus objectif possible, la France, son peuple et son élite, étaient évidemment contre les conditions de la collaboration. Aucun gouvernement n'aurait souhaité fournir une aide économique aussi importante à son occupant, par exemple. Cependant, pour l'intérêt général, la collaboration avait bien l'air d'être la solution la moins pire. La guerre semblait être d'avance gagnée par l'Allemagne qui occupait la quasi-totalité de l'Europe. Il valait mieux accepter pleinement la défaite sans trop résister afin que les choses se passent pour le mieux en France.


Du coup, la collaboration était plus une obligation pour la France qu'une envie sans fondement. Selon la thèse du Glaive et du Bouclier de Robert Aron, le maréchal Pétain était le bouclier qui stabilisait la situation en France tandis que de Gaulle était le glaive qui permettait de résister et d'imposer nos intérêts. L'un ne pouvais marcher sans l'autre.
Il me semble certain que l'option de résistance intégrale proposée par de Gaulle n'était pas viable, du moins au début de la guerre. Vaincue en 6 semaines, la France avait elle vraiment la possibilité de continuer les combats ?
Collaborer était bien une nécessité, au moins à court terme.


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Jusqu'à sa libération par les Alliés, la France a donc été régie par le gouvernement de Pétain sous domination allemande. Au-delà du fait que ce soit un échec militaire et une humiliation sur plusieurs années, penchons-nous maintenant sur le pourquoi de la polémique toujours d'actualité.

La polémique et le long débat sur la collaboration sont en rapport avec la question des Juifs.
Voici un petit historique sur la mémoire juive depuis 1945 :
1 Cette question a d'abord été mise de côté, suite à la guerre. De Gaulle au pouvoir, celui-ci voulait unir la nation et a fait donc en sorte d'entretenir un mythe résistancialiste selon lequel quasiment tous les Français auraient résisté. Les populations juives n'en parlaient pas pour l'unité française. Dans l'ouvrage Le procès qui fait entrer la Shoah dans l'Histoire, l'historienne Annette Wieviorka évoque un grand silence.
2 Puis à partir des années 1960, cette mémoire juive émerge. L'opinion publique assume petit à petit le fait que la France aurait collaboré volontairement comme le prétend Ophüls dans le film Le chagrin et la pitié, que les Français n'auraient pas tellement collaboré et que les Juifs auraient subis des traitements immondes, de notre faute.
3 Depuis les années 1990 et la loi Gayssot interdisant et sanctionnant toute déclaration négationniste, la collaboration est considérée comme pleinement volontaire et la mémoire de la Choah est entretenue avec ferveur, notamment dans le milieu politique. On comprend alors mieux le choc de l'opinion publique après les propos de Marine le Pen.



Quatre questions se posent donc désormais pour déterminer notre part de responsabilité dans le processus d'extermination nazi
Les Juifs ont ils subis un tel traitement ? Pour se rendre compte de l'ampleur de la politique antisémite du régime de Vichy, quelques faits sont à prendre en compte. Juridiquement, ils étaient discriminés et parfois privés de leurs biens. 76 000 Juifs auraient été déportés de France, notamment en utilisant des rafles pour les rassembler de force. Il s'agit de 25% de la population juive de France ce qui est considérable. Parmi eux, seuls 3000 ont survécu. Par conséquent, je crois qu'il est indéniable que les Juifs aient été fortement persécutés dans le territoire du régime de Vichy.
L'Etat français, dans sa collaboration, en était-il responsable ? Il faut considérer le contexte d'occupation allemande qui a eu pour conséquence la politique de collaboration, obligatoire, comme nous l'avons vu plus haut. Comme convenu, les forces de l'ordre françaises ont contribué à ces actes, malgré elles. Mais le gouvernement n'aurait pas encouragé le processus. Pétain a négocié aux Allemands le fait de ne déporter que les Juifs étrangers en sauvant les Juifs français. De plus, Pierre Laval, Vice-président du Conseil des Ministres, comme il en témoigne dans Laval Parle, se serait engagé corps et âme. Malgré la pression allemande énorme, il a tenu à faire respecter le plus possible les droits des Juifs de France. Je vous invite à visualiser la vidéo de Virginie Vota où elle aborde le sujet. Voici le lien .https://www.youtube.com/watch?v=cYWAewtYZY8&t=1114s.
Sommes-nous responsables ? En tant que Français de l'an 2018, nous n'avons pas à assumer cela comme si c'était de notre faute alors que c'est avant tout celle de l'Allemagne de 1940 qui a occupé la France et mis en place le processus concentrationnaire. Même de dire que les Français de 1940 ont une part de responsabilité me semble exagéré. En réalité, quasiment aucun Français n'a contribué à la politique antisémite du gouvernement (ni resisté, ils seraient resté assez indifférents), qui est avant tout celle de l'Allemagne par ailleurs.
Qu'en conclure ? La France n'est pas responsable directement du Vel d'Hiv et autres drames survenus à cette époque. Elle y a contribué, mais malgré elle. Pour l'intérêt de 99% des Français, elle a accepté l'occupation nazie et les conséquences qui ont suivit. La volonté d'extermination allemande des Juifs a été compensée par celle du maréchal Pétain, de Laval, et des Français résistants.

Au final, cette polémique sur le régime de Vichy est sans cesse brandie par les gauchistes et autres cosmopolites pour salir l'image de la France alors que l'on parle d'un Etat qui était sous otage. Nous devrions sans cesse nous repentir de quelque chose que nous n'avons pas commis. Cette mémoire juive est omniprésente et est révélatrice d'un lobby en France qui n'est pas des moindres.
Au vu de ces actes, il faudrait ne faire aucune discrimination entre les individus, accepter tout le monde en France dans un projet immigrationiste.

En tant qu'hommes et que femmes de droite, nous le refuserons.





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