Marine Le Pen est de gauche, par Henrik Gunnarsson

 

Marine Le Pen est de gauche 

Marine Le Pen a rebaptisé son parti " Rassemblement National ", mais elle fait exactement l'inverse : elle divise et oppose les français entre eux, en tombant dans le piège de la lutte des classes. Elle oppose les petits aux gros, les pauvres aux " riches ", les salariés aux patrons, les actionnaires aux salariés ( en oubliant que les salariés peuvent aussi être actionnaires. L'actionnariat salarié, Marine Le Pen ne connaît pas ). 

Marine Le Pen ne défend pas l'intérêt de l'économie française, elle défend l'intérêt d'une fraction de la population française, qui compose son électorat : les catégories populaires et moyennes inférieures. Dans sa vision du pays, tout ce qui est au-dessus n'existe pas et ne fait pas partie du " peuple." Il ne mérite aucune considération et doit subir le racket fiscal parce qu'il est " privilégié " ( vision marxiste du " peuple ", purement sociologique ). 

Les médias, à tort, ont comparé Marine Le Pen à Donald Trump, alors que tout les différencie. 

Trump est libéral en économie et en fiscalité. Marine Le Pen est anti-libérale, étatiste, anti-capitaliste, anti-riches, anti-grandes entreprises ( y compris contre un fleuron industriel français comme Total, qu'elle passe son temps à critiquer, alignée sur la gauche ). 

Trump est conservateur en matière de valeurs morales et de mœurs. 

Marine Le Pen est anti-conservatrice, anti-catholique, pro-mariage gay, pro-avortement. 

Lorsque Marine Le Pen s'est déplacée à New York avec l'intention de rencontrer Trump dans son building de la " Trump Tower " , il a refusé de la voir et l'a maintenue en sous-sol, à la cafétéria. Une humiliation méritée. 

Enfin, pour finir, Donald Trump a été élu en 2016 parce qu'il a réalisé la jonction sociologique entre les américains modestes et les américains aisés. Il a réuni, il a rassemblé les deux électorats pour ne faire qu'un seul, au lieu de les opposer, de les monter l'un contre l'autre comme le fait Marine Le Pen, qui ne sera jamais élue présidente de la république, ni ses successeurs, tant qu'ils resteront sur la ligne politique de la lutte des classes.